Leave a comment

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ecirbaf s’éclaircit la gorge.
 
-Tout d’abord, merci à tous d’être là. 
– C’est pas comme si j’avais choisi pour ma part, grommela Flying Billy. Mais on va dire que ça me fait aussi plaisir. Venons-en aux faits: pourquoi sommes-nous là?
– J’allais y venir. Ordnas et moi sommes persécutés par une forêt. Elle coule sur notre désert.
– J’ai connu ça aussi, intervint Flying Billy.
– Ah oui et qu’as-tu fait?
– Je lui ai dit de courir.
– De courir? A qui?
– A une petite poulette danseuse que j’avais rencontré lors de ma tournée en Inde. Nous discutions allongés l’un à côté de l’autre après une démonstration de mon jeu de jambes en privé. C’est l’heure que choisissent les poulette pour les confidences. Elle m’a expliqué qu’elle ne comprenait pas comment je pouvais l’aimer alors que son ventre coulait lamentablement sur ses pattes. Ce à quoi j’ai répondu sagement: « Cours, c’est bon pour la graisse ». Sa sensibilité exacerbée et son esprit féminin ont inversé le résultat: c’est moi qui ai dû courir. Elle s’est mise à jacqueter que j’étais un immonde personnage en me lançant la moitié de son appartement au visage. Son mixer a failli me casser la turbine si bien que ma dernière heure de chanteur était arrivée. Malgré tout, crois moi petit gars: si ça coule, il faut courir.   
– Billy, je ne voudrais pas me montrer désagréable mais je ne vois pas en quoi cela est applicable à mon problème?
– Facile! La forêt arrive: barre-toi!
– C’est tout?
– C’est tout.
– Ok, ben maintenant qu’on a bien rigolé on va pouvoir aller sauver ma maison.
– Ahhh les jeunes…

 

Texte : Sandro Dall‘Aglio