Fort longtemps après la cuisante défaite d’Ecirbaf, la forêt recouvrit le monde. En ces lieux qui avaient accueilli cette bataille aujourd’hui oubliée, Isidore découvrit un trésor.
Un coffre de taille moyenne était encastré dans un rocher. Cache idiote pour un trésor. Isidore se demanda pourquoi personne ne l’avait trouvé. Il comprit en l’ouvrant: personne ne voulait le trouver. Une vieille télévision y était cachée. Un modèle que l’on ne faisait plus depuis des temps immémoriaux. L’image n’était que saturation de neige électronique mais le son fonctionnait toujours. Elle criait en boucle: « Mesdames et Messieurs! Danger! Danger! Fuyons! Il est invincible! ». Isidore, déçu, se demanda s’il n’allait pas faire comme les autres et refermer le coffre, laissant cette désagreable découverte à d’autres. Finalement, pour une mystérieuse raison, il se ravisa et la rangea dans son sac.
Texte de Sandro Dall’Aglio
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