Ecirbaf sortit de sa petite maison en bois. La porte fermait mal. Elle était un peu déformée par le sable qui s’accumulait pendant la nuit. Il dut la pousser un peu avant d’entendre le loquet tomber à sa place. Rassuré, il se retourna pour contempler le désert. La main en visière pour se cacher du soleil déjà mordant en cette matinée tardive, il étudia l’horizon méticuleusement. La forêt avait bien avancé d’une centaine de mètres cette nuit. La situation empirait de jour en jour. Il était temps pour lui d’agir.
Il rabattit sa capuche sur son crâne chauve tanné par le soleil. Instantanément, comme un réflexe induit par la capuche, son caleçon-tortue émergea de sa longue robe.
– Maître, nous partons?
– Oui Ordnas.
– Pour aller où?
– Transforme-toi, je t’expliquerai en chemin.
Ordnas s’exécuta. Il s’allongea sur le sable brûlant. Rapidement, il se mit à grandir. La taille adéquate atteinte, Ecirbaf sauta sur son dos et ils s’envolèrent.
Texte de Sandro Dall’Aglio
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