Gustave s’écrase entre un marchand de t-shirts rigolos et un restaurant ambulant spécialisé dans le gratin de quinoa tandis que, non loin de là, sa muse aspiratrice l’attend avec impatience… « C’est étrange, il devrait être déjà rentré, pense-t-elle. Et si le parachute ne s’était pas ouvert ? Ou si, au contraire, avait-il été trop performant et qu’il s’était fait emporter par le vent ? »
Pour s’occuper l’esprit et ne pas céder à ses inquiétudes, elle parcourt une nouvelle fois toute la maison, à la recherche d’un grain de poussière à se mettre dans le tuyau. Tout à coup, des pas résonnent dans l’escalier. Ca doit être lui ! On sonne à la porte. Ah non ! La main tremblante, elle tourne le loquet et découvre, dans l’embrasure, deux policiers. Leur air grave laisse présager le pire.
L’un deux se racle la gorge et dit d’une voix qui se veut pleine d’empathie: « Madame, nous sommes désolés. Nous venons avec une bien triste nouvelle : votre mari a été retrouvé au pied de cet immeuble, mort, une anse de théière à ses côtés… Il a du sauter… ».
La muse, n’est, pour le coup, plus du tout amusée… Elle s’effondre par terre dans un nuage de poussière. Sa tristesse est telle que des larmes jaillissent en elle et provoquent un court circuit dans son moteur, la transformant bien vite en un cyclone dévastateur. Anéantie, elle anéantit… et finit par aspirer tout ce qui l’entoure en commençant par les deux pauvres policiers qui n’avaient pourtant rien fait.
Au milieu de ce tumulte, on l’entend alors crier : « Gustave ! Oh ! Mon chéri ! Une anse de théière… Si j’avais su que ta dévotion pour le thé te tuerait, j’aurais plutôt rempli le frigo de bières… Ah ! Comme je m’en veux…! »
Leave a comment