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– Dis-moi, comment vous vous en êtes tiré de cette bataille?
– Parce que tu trouves qu’on s’en est tiré toi? Je n’ai plus que ma tête et les autres ont disparu. Je ne sais même pas s’ils sont toujours vivants.
– Tu as toujours ta tête, je ne pense pas que Poubellator était du genre à laisser des restes pourtant?
– Pas tout à fait non. Quelqu’un est intervenu.
– Qui ça?
– La Nuit! 
– La Nuit? Mais ça n’existe pas. Le soleil qui se couche, le ciel qui devient sombre. C’est une légende que l’on raconte aux enfants pour les effrayer.
– Ne parle pas de ce que tu ne connais pas. La Nuit existe. Je l’ai vu de mes yeux. On dit  communément « La » Nuit, mais c’était un homme, en réalité. Alors que notre petit groupe gisait à terre, entouré de centaines de gardes et de Poubellator, il est apparu. Sans rien dire, il nous a enveloppé et emporté avec lui. 
– Mais bien sûr! Ensuite vous vous êtes perdus dans le noir je suppose, c’est pour ça que tu ne sais pas ce qui est advenu de tes camarades?
La Tetelé ne releva pas le sarcasme.
– Non. Malheureusement, La Nuit mourut ce soir-là. Les soldats se mirent immédiatement à lui tirer dessus. Il survécu juste assez longtemps pour nous jeter aussi loin que possible de cet enfer, avant de laisser place au soleil pour toujours. Voilà pourquoi je ne sais ce qui est advenu aux autres.
– De deux choses l’une, petite télé: soit tu es encore détraquée, soit j’ai trouvé bien mieux qu’un trésor dans ce coffre.

 
Texte de Sandro Dall’Aglio