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Robert posa son sifflet et jeta sa bière:
– Eh ben mon petit Charlie, faut que j’arrête cette merde.
– Qu’est-ce qui t’arrives? lui répondit Charles depuis son berceau.
– J’ai vu un type parler avec une télé.
– Oh, ca peut arriver. Sûrement qu’il regardait un match de foot. Les gens font ça avec le sport.
– Non, non, il vient de passer là, devant moi. J’ai entendu ce qu’il disait même. Il tenait la télé bien devant lui et il lui a dit: « Je le crois pas! Tu marches! Je suis vraiment content de t’avoir sorti de ce rocher! »
– Ah oui quand même…
– Attends, attends c’est pas fini. La télé lui a répondu: « Isidore, c’est moi qui te remercie voyons. Sans toi je serais encore à hurler dans le noir ». Et après j’ai moins entendu, mais ils parlaient d’un grand danger et de jambes perdues.
– Pauvre vieux, je crois que tu perds la boule. File-moi une clope que je me rendorme.
– Tu fais chier Charlie, tu vas mourir avant d’être tout à fait né à ce rythme-la. Qu’est-ce que je vais faire tout seul moi?
Charlie dormait déjà. Robert se remit à jouer du sifflet pour gagner de quoi souper.
 
Texte de Sandro Dall’Aglio