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« Viens donc goûter de mon breuvage la mouche que je t’offre un tour de mon ventilateur » murmura-t-il avant de se rendormir pour sa sieste de l’après-midi. Dernièrement, Gustave avait le sommeil agité. Il faisait des crises de somnambulisme, tenait des discours incompréhensibles dans son sommeil et se réveillait parfois debout au milieu d’une pièce dans des positions incongrues.

Cela inquiétait d’ailleurs passablement Rhubarbe, son vieux chien de garde. Lorsqu’il voyait son maître ainsi, il se réveillait et le suivait discrètement, prêt à intervenir s’il se mettait en danger. C’était, en quelques sortes, son ange gardien et Gustave le savait bien. Il lui rendait la pareille, dès son réveil, en l’emmenant découvrir des endroits insolites dont lui seul avait le secret.

Gustave avait l’habitude de tenir Rhubarbe en laisse lors de leurs promenades et n’avait jamais remis cette pratique en question jusqu’à ce beau jour d’été. Alors qu’ils se baladaient tranquillement en forêt, ils croisèrent une femme et sa chienne, magnifique ! Immédiatement sous le charme, Rhubarbe tira sur la laisse avec une force insoupçonnée, jetant son maître à terre. Gustave eut beau gonfler tous ses muscles, rien n’y fit : au bout de quelques minutes, il lâcha prise, couvert d’égratignures.

Depuis ce jour, et pour s’éviter de nouvelles blessures, Gustave promena Rhubarbe sans laisse. Ce fut la meilleure façon qu’il trouva pour remercier celui qui veillait fidèlement sur ses nuits… Rhubarbe et Gustave étaient radieux.

Noémie Pétremand